Pour procéder à une interprétation des mythes grecs – les clefs qui doivent être appliquées au décryptage comprennent essentiellement les lettres symboles, les symboles élémentaires, les arbres généalogiques et la chronologie des mythes.
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INTRODUCTION
La progression des récits mythologiques suit celle de l’évolution humaine. De même que les phases d’apprentissage de l’enfance – marcher, parler, se socialiser, etc. – sont un résumé des étapes universelles de la croissance, de même la mythologie retrace l’évolution humaine dès ses origines et anticipe son développement futur depuis le stade actuel de la domination de l’intellect. Elle n’est pas construite autour d’un système de croyances mais d’après le résultat d’expériences. Elle nous enseigne les préalables requis pour progresser vers chaque nouvelle phase de l’évolution. Si les initiés étaient unanimes en ce qui concernait le début du chemin, il n’en allait pas toujours de même pour les stades les plus avancés. Par exemple, la guerre de Troie illustre non seulement un combat intérieur, mais aussi sans doute une âpre controverse entre les partisans de différentes voies initiatiques.
Cette mythologie est donc l’expression, au travers d’un certain nombre de symboles, de la synthèse de plusieurs millénaires d’expériences individuelles et la présentation sous la forme d’épopées des connaissances qui en résultent.
Inscription en boustrophédon sur le Code de Gortyne – © Agon S. Buchholz
Les clefs de cryptage peuvent être classées en différentes catégories plus ou moins complexes.
*La première catégorie utilise les contenus symboliques des lettres de l’alphabet, qui permettent la formation de noms propres dont le sens découle en partie de l’arrangement des lettres employées. Le plus souvent, ces noms (dieux, héros, personnages, lieux…), sont constitués d’une association de lettres signifiantes et de mots du langage courant pour former un rébus symbolique.
Il y a tout lieu de penser que cette méthode de cryptage était déjà utilisée par les Égyptiens. Les Grecs, évoquant les signes égyptiens, les appelaient « Ta hiera grammata », les lettres sacrées, ou « Ta hiera glyphica », expression qui signifie « les (lettres) sacrées gravées » ou hiéroglyphes. Pourquoi « sacrées », si ce n’est qu’elles manifestaient, par leur tracé, un contenu symbolique révélateur des « choses sacrées ».
Les Égyptiens eux-mêmes s’y référaient comme à « l’écriture des mots divins ».
*La seconde catégorie est liée aux sens véhiculés par les symboles élémentaires (images, nombres, etc.), sens souvent multiples que tentent d’approcher les « dictionnaires des symboles ». Toutefois, la prudence est de mise en ce qui concerne les indications données par ces ouvrages car les Grecs ont parfois repris des significations anciennes qui nous sont totalement étrangères. Ils ont par exemple emprunté aux Védas l’image de la vache comme symbole de la « lumière de Vérité », et non de la « Terre nourricière » ou de l’ « abondance » comme l’indiquent ces dictionnaires. Il sera donc question des troupeaux du soleil, Hélios, qui sont les « éclairs de Vérité » perçus par l’âme du chercheur.
Cette catégorie comprend également les nombres comme symboles fondamentaux.
*La troisième catégorie est constituée par une structure propre à la mythologie grecque, du moins dans l’immense usage qui en a été fait, car elle était déjà en germe dans les mythologies d’Égypte et du Moyen Orient : les arbres généalogiques. Ils fournissent des symboles à ramifications multiples et permettent de jouer avec quantité de notions telles que la progression spirituelle, la théorie et la pratique, la succession des plans de conscience, l’histoire de la spiritualité, les étapes du chemin et les conditions requises pour s’y engager.
La connaissance de deux ou trois cents personnages (sur les quelques deux ou trois mille répertoriés) permet de se repérer facilement dans la progression spirituelle.
L’étude d