Dans cette page est proposée une interprétation de plusieurs grands mythes : Europe, Thésée et le Minotaure, Dédale et Icare. Est exposée en particulier une grande erreur spirituelle symbolisée par le Minotaure et le labyrinthe construit par Dédale pour l’abriter.
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Europe sur le dos de Zeus transformé en taureau
Europe est le symbole d’une ouverture de conscience et son fils Minos d’une réceptivité qui s’unit à une lumière supérieure (Pasiphaé). Mais par suite d’un manque de purification, le chercheur va mettre cette lumière au service d’un pouvoir de réalisation, ce qui va générer la grande aberration spirituelle du Minotaure. Le chercheur va de plus édifier autour de cette aberration une forteresse mentale, le labyrinthe.
Si l’on n’est pas sincère, si l’on accorde plus d’intérêt à satisfaire l’ego, à être un grand yogi, à devenir un surhomme, qu’à rencontrer le Divin ou à acquérir la conscience divine qui vous permettra de vivre dans le Divin ou avec lui, alors un flot de pseudo-expériences ou d’expériences falsifiées s’introduit, on est conduit dans les dédales de la zone intermédiaire, ou on tourne en rond dans les ornières de ses propres formations.
Sri Aurobindo
Europe, Minos, Pasiphaé et le Minotaure
Avec ce chapitre et les deux suivants, nous revenons à la descendance d’Océanos et donc au chemin de purification-libération qui prolonge l’effort de rassemblement de l’être (ou de concentration de la conscience) initié avec son fils Inachos, lequel donna son nom à la lignée (les Inachides).
Rappelons que cette lignée concerne la « psychisation » de l’être (la venue au premier plan de l’être psychique) par la voie de la nature en perfectionnant, purifiant et libérant ses processus.
Avant d’entrer en détail dans le mythe d’Europe, il n’est sans doute pas inutile de rappeler brièvement la succession généalogique que nous avons examinée dans le chapitre consacré aux ancêtres d’Héraclès.
Inachos « l’évolution du rassemblement de la conscience » fut suivi de Phoronée « celui qui porte l’évolution », puis de Niobé « la Mère des vivants », symbole de celui qui s’engage sur le chemin de l’éveil après avoir eu une première expérience de contact avec « Cela qui existe vraiment ». Viennent ensuite les deux fils de Niobé, Argos « le lumineux » et Pelasgos « le sombre », représentant les deux parties opposées de la nature du chercheur engagées ensemble dans la quête.
La lignée se poursuit avec une première ouverture de la conscience, Io et son fils Épaphos « l’attouchement du divin», symbole d’un premier contact extrêmement fugitif avec le Réel. Ce premier contact est sans doute une expérience commune à tous les hommes, même si elle est la plupart du temps confondue avec une joie vitale et ne laisse qu’une trace très vague dans la conscience.
Cette ouverture est de courte durée car le mouvement qui met en chemin – le manque ou le besoin – n’est pas encore assez puissant pour projeter l’être dans une quête consciente. Il s’ensuit une longue période de maturation durant laquelle le futur chercheur subit l’épreuve de la « liberté » : c’est l’évolution de l’individuation dans l’incarnation représentée par Libye, symbole d’une évolution subconsciente car cette héroïne est unie au dieu Poséidon.
De cette union naquit des jumeaux, Bélos et Agénor.
La descendance de Bélos « l’incarnation de la libération » qui décrit les nécessités de cette voie a déjà été étudiée en grande partie dans la descendance de Bélos avec le mythe de Persée et les six premiers travaux d’Héraclès.
Nous allons suivre dans ce cha