Le règne des Titans correspond à l’enfance de l’humanité, à son âge d’or avant que le mental ne prenne l’ascendant sur les forces de vie. Durant la période de croissance de la vie, les douze Titans et Titanides régnèrent sur l’évolution vitale de l’humanité et sa gestation mentale : ce fut une période gouvernée par le Titan Cronos, que les anciens, par l’observation de l’enfance, considérèrent comme un « âge d’or » : « Les hommes vivaient alors comme des dieux, le cœur libre de tout souci. Quand ils mouraient, c’était comme gagnés par le sommeil ». C’était le jardin d’Éden, le paradis, l’enfance de l’humanité dans sa période de croissance vitale avant qu’elle n’atteigne l’âge de raison et que le mental ne prenne le dessus.
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Le symbolisme des Titans
Le symbolisme des Titans et Titanides n’est pas explicité dans la mythologie et l’on ne peut qu’émettre certaines hypothèses concernant leur organisation, à partir de leur généalogie.
Ils sont issus de l’union de la Matière (Gaia, le principe d’Existence densifié) et de l’Esprit (Ouranos, le ciel étoilé) et représentent les grands principes ou puissances qui président à la création. Ils se déploient librement avant que la conscience mentale ne devienne la puissance prépondérante en l’homme, lors de la prise de pouvoir par les Olympiens.
Si les forces associées aux dieux peuvent être approchées et comprises au moyen des facultés mentales comme manifestations « psychologiques » de l’Absolu, il n’en est plus de même pour le monde des Titans ; dans celui-ci les forces et leurs interrelations sont étrangères à la conscience mentale commune et ne peuvent être contactées que par des expériences intérieures, des intuitions, des illuminations et des révélations issues des plans supérieurs de l’esprit.
Les anciens Grecs ont laissé peu d’indices concernant ce monde des Titans et les contradictions entre les auteurs sont difficilement compréhensibles. Cette sobriété dans les indications s’explique sans doute par le fait que la connaissance de ce plan n’est pas indispensable au chemin spirituel. Que les Titans n’interviennent pas dans les histoires des héros le confirme bien. Et pour cause ! Ils furent relégués par les dieux dans le Tartare à la fin de la guerre qui les opposa à ces derniers.
Mais il y a une raison à cette éviction du monde des hommes et des dieux : les forces qu’ils représentent ne devaient plus évoluer librement en l’homme tant que durerait la maturation du mental. Ce qui put s’exprimer librement dans l’enfance de l’humanité sous la domination du vital, et dont l’enfance actuelle conserve quelques traces, fut soumis à toutes sortes de contraintes dès qu’intervinrent les deux mouvements mentaux d’identification et de séparation, l’intuition et la raison. Sur le devant de la scène chacun à leur tour, ces derniers façonnent la croissance du mental.
La compréhension de ce monde n’était donc utile que pour les initiés qui conçurent ou utilisèrent les mythes dans leur enseignement, ou qui rencontrèrent ces forces dans leur exploration de la conscience. Aussi n’ont-ils pas donné d’histoire personnelle aux Titans avant qu’ils ne soient exilés dans le Tartare. Ils ne peuvent alors être approchés que par leur descendance.
Deux couples de Titans occupent une place privilégiée, car dans leur descendance seule se déploient la presque totalité des grands mythes et des épopées.
Celui de Japet-Clymène expose toutes les étapes à franchir dans le mental afin de combler le gouffre entre la Matière et l’Esprit (séparation maintenue par le Titan Atlas) afin de faire l’expérience du Réel par l’évolution dans la Connaissance. Sa descendance détaille les aventures de ceux qui parcourent les sept plans du mental, incarnés par les sept Pléiades, à la fois celles des chercheurs ordinaires, les Hellènes, descendants du héros du même nom, et celles des aventuriers de la conscience à la suite de Protogénie. C’est le processus de « l’ascension ».
Celui d’Océanos-Téthys décrit, dans la descendance des dieux-fleuves (les courants de conscience-énergie), les processus du cheminement vers le Réel, en s’appuyant sur l’évolution passée humaine et les voies de la nature. Deux directions sont privilégiées : la concentration (Inachos) et l’égalité (Pénée). C’est le processus de « l’intégration », ou encore le chemi