HESTIA – INTERPRÉTATION

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Hestia est la force d’aspiration et de rectitude. Elle appelle à refuser les compromissions, à la pureté (« chaque chose à sa place »), à la sincérité.

Hestia est la première née des six enfants du Titan Cronos, mais la dernière régurgitée. Sa fonction est de veiller sur le feu sacré. Aussi est-elle la déesse du foyer, ou plus précisément de l’âtre, toujours situé au centre de la maison dans la Grèce antique. Dans chaque famille, c’est elle qu’on honore et invoque en tout premier dans les rituels.

Voir la Planche Généalogique 17

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Sculpture en marbre d'Hestia appelée Hestia Giustiniani

Sculpture en marbre d’Hestia appelée Hestia Giustiniani

Hestia ne se déplace jamais. C’est pourquoi on ne la rencontre dans aucune des aventures des héros.
Elle a, parmi les dieux, une place privilégiée que même Zeus, ordinairement jaloux de sa suprématie, lui a reconnue.
Courtisée par Apollon et Poséidon, elle rejeta leurs avances.
Elle est éternellement vierge.

Comme la maison représente la structure intérieure, Hestia réside au centre de notre être. Elle n’est pas le feu lui-même, mais ce qui veille sur lui.
Le feu (la lumière) vient d’un autre plan, celui du Titan Koios, et se manifeste à travers son petit-fils Apollon, expression, sur le plan de la conscience mentale, de l’être psychique. Hestia n’est donc pas elle-même une manifestation de l’être psychique, lequel est formé par l’âme, l’étincelle divine en chacun de nous. Mais c’est une puissance « d’aspiration » qui maintient vivant le feu intérieur, première manifestation tangible de l’être psychique. Si la cheminée ne tire pas, s’il n’y a pas d’aspiration, alors le feu s’éteint, ou du moins se recouvre de scories et de cendres.

SÅ“ur de Zeus, elle appartient au plan de la conscience humaine la plus haute, le surmental.

Cette « aspiration » est présente dans tous les plans. Elle naît au plus profond de soi, souvent de façon à peine perceptible, et ne s’impose pas. Elle stimule la croissance, le dépassement de soi. De façon paradoxale, c’est le plus souvent les situations d’étouffement ou d’oppression qui favorisent son émergence.
Ce n’est pas un « désir », lequel est un mouvement de l’ego visant à combler un manque par un mouvement captateur, mais un appel, un besoin essentiel.
Au début du chemin, cette aspiration semble se traduire souvent par un mal-être ou souvent même un refus du monde, parce que le chercheur sait ce dont il ne veut plus mais ne sait encore où il va. Cette méconnaissance de la véritable nature du malaise peut conduire sur des chemins détournés.
Et même si le chercheur a compris que le premier but vers lequel l’entraîne ce feu croissant est la découverte de la Réalité intérieure, il lui sera très difficile de s’orienter tant qu’il n’aura pas établi au moins une fois le contact.

Il y a donc tout un travail de mise en ordre et de nettoyage qui doit préparer le terrain, et Hestia y participe, comme le montrent les lettres structurantes de son nom ΣΤ : le courant de conscience qui tend vers le haut, et aussi une certaine forme de rectitude.

La première manifestation d’Hestia est sans doute l’appel de l’Idéal. Longtemps, cette plus haute idée que l’on puisse se faire de la vie sera le guide dans le voyage intérieur. Jusqu’à ce que le chercheur soit suffisamment conscient de son être intérieur – l’être intérieur est « l’être psychique Â