Son nom même le situe au plus haut niveau du monde des Titans : Hypérion est « Hyper+IΩ, la conscience la plus haute ». De plus, la lettre Oméga « ouvre » cette conscience vers la matière pour une transformation en de nouveaux états d’être. Sa partenaire Théia est « la Divine ». Son nom formé autour de la lettre thêta Θ, traduit un mouvement depuis « l’intérieur », celui par lequel Hypérion s’exprime. Leurs enfants sont Hélios (père de Phaéthon), Séléné et Éos.
Voir Arbre généalogique 4
Hélios – Pergamon Museum
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Il nous est très difficile de faire un rapprochement à ce niveau entre les concepts de la mythologie et ceux qui ont été décrits par Sri Aurobindo ou par la tradition hindoue.
Les Titans étant situés au-dessus des dieux, ils devraient donc tous être des expressions particulières du supramental. Mais il semble toutefois exister des différences de niveau, car on s’explique mal dans le cas contraire l’appellation « la conscience la plus haute » pour Hypérion.
Nous avons attribué au Titan Koios le principe de génération et croissance de l’être psychique qui se développe autour de l’étincelle divine dans l’incarnation. En effet, sa fille, la divine Léto, indique par les lettres structurantes de son nom une individuation au sommet de la conscience. Et cet être psychique évolue par la croissance de la conscience illustrées par ses enfants Apollon et Artémis. Ceux-ci sont alors les expressions du psychique destinées à passer au premier plan de l’être, « à être de plus grands dieux que les enfants d’Héra ».
L’être psychique se tenant « derrière » la personnalité de surface, il est un être central auquel nous associons Hypérion, qui se tient « au-dessus » et qui a un représentant sur chacun des plans inférieurs.
Ses enfants Hélios, Séléné et Eos appartiendraient alors au domaine de l’Être (que certains appellent le Soi), et non plus à celui du Devenir. Ils seraient respectivement des expressions de la Lumière de Vérité, du Moi vrai « non séparé » qui dans les mondes créés prend la forme initiale évolutive du « petit moi », la personnalité corps-vie-mental destinée à laisser la place au vrai MOI, et le principe animateur, le souffle qui va de l’un à l’autre, le lien qui est l’Eternel Nouveau.
Ils pourraient aussi représenter :
– un principe illuminateur, le soleil, Hélios (en résonnance avec l’Esprit)
– un principe d’action qui est aussi parfaite réceptivité au principe illuminateur : la Lune, Séléné (en résonance avec le principe de la Matière).
– un principe liant les deux précédents, le jeu divin se renouvelant sans cesse par un « éternel nouveau » : la déesse de l’aurore « aux doigts de rose », Éos, en résonance avec le principe de Joie divine, Ânanda ou Éros.
Ces trois personnages sont relativement peu présents dans les mythes car ils appartiennent à des niveaux très élevés de la conscience. A peine voit-on Héraclès, lors du dixième travail (les troupeaux de Géryon), emprunter la barque du soleil Hélios et quelque temps plus tard, incommodé par la chaleur, menacer l’astre de ses flèches. Cette familiarité avec Hélios laisse entendre que le chercheur est parvenu aux abords du supramental d’où il peut explorer les racines de l’évolution en utilisant les outils par lesquels l’âme, parvenue à un état de parfaite réceptivité (dans la barque du soleil), « connaît ».
Hélios et son fils Phaéthon
Hélios, le Soleil, serait donc le symbole du principe illuminateur de la Conscience de Vérité supramentale.
Il a souvent été confondu dans l’époque tardive avec Apollon mais il importe de les distinguer. Apollon et Artémis – lumière et force de volonté réalisatrice dans le processus de purification