Comme dixième épreuve, Eurysthée ordonna à Héraclès de se rendre dans l’île « brumeuse » d’Érythie située aux confins de l’océan (ou au-delà) en Extrême-Occident et de ramener les troupeaux de Géryon. Celui-ci était un monstre constitué de trois hommes réunis à la taille. Les Troupeaux de Géryon symbolisent les pouvoirs de la vie obtenus quand est réalisée la transcendance des modes de la nature ou gunas
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Héraclès combattant Géryon – Musée du louvre
Dans certaines sources anciennes et sur des céramiques, Géryon était muni d’une unique paire d’ailes située sur l’un de ses corps.
Pour certains, Héraclès commença son voyage aux confins orientaux du monde. Certains disent que sur sa route, il tua de nombreuses bêtes sauvages « pour préparer les routes du futur ».
Puis, exaspéré par la chaleur, il menaça Hélios de son arc. Impressionné, celui-ci proposa au héros d’utiliser sa coupe pour traverser l’océan. Selon d’autres, le héros récupéra la coupe auprès de Nérée ou encore d’Océanos.
Il dressa ensuite à Tartessos « les Piliers d’Héraclès » (les Colonnes d’Hercule) qui marquent à l’Ouest les limites de la terre habitée.
Puis il s’embarqua dans la coupe et franchit « le passage d’Océanos » jusqu’à l’île d’Érythie. Au cours du voyage, Océanos le mit à l’épreuve en soulevant de hautes vagues. Mais le héros menaça le dieu qui, effrayé, se calma.
Arrivé au terme de son voyage, Héraclès attendit une opportunité favorable puis tua successivement le chien Orthos (ou Orthros) et le bouvier Eurytion. Géryon, averti par Ménoitès qui gardait non loin de là les troupeaux d’Hadès, vint combattre Héraclès et n’y survécut pas.
Le héros s’empara alors du troupeau dont les bêtes étaient pourpres.
Selon Apollodore, sur le chemin du retour, Héra envoya des taons contre le troupeau afin de le disperser. Le héros eut bien du mal à le rassembler et à le conduire à Eurysthée, lequel le sacrifia aussitôt à la déesse.
Géryon est un petit-fils de Méduse par Chrysaor (qui surgit du cou de la Gorgone tranché par Persée). Il appartient donc à la descendance du couple Phorcys-Céto dans la lignée de Pontos. Il représente donc des énergies du monde vital qui entrèrent en jeu lors de la constitution du « moi » animal. C’est pour cela qu’il demeure en Extrême-Occident, lieu des mémoires des fonctionnements archaïques de l’humanité animale.
Voir Arbre Généalogique 2
L’Érythie est « rougeoyante » parce qu’elle est le pays du soleil couchant – du passé de l’humanité – où règne en maître le vital. Dans la mythologie, l’Est est en effet toujours relié au Nouveau et l’Ouest à l’ancien. Le soleil accomplit donc toujours sa course du Nouveau vers l’Ancien : toute nouvelle lumière doit illuminer l’inconscience qui est à la base de l’évolution.
Et si ce pays est brumeux, c’est parce que notre conscience actuelle peine à saisir les fonctionnements de cette conscience mentale archaïque et que le chemin du yoga dans ces profondeurs n’est pas tracé.
Certains disent même que les troupeaux d’Hadès paissaient à proximité : les richesses de l’inconscient corporel sont proches de celles de la conscience archaïque vitale.
Géryon est un fils de Chrysaor « l’homme au glaive d’or » qui surgit du cou tranché de la