Hadès est le frère de Zeus et Poséidon. En effet, Cronos engendra avec Rhéa les six dieux principaux qui gouvernent la conscience humaine, Hestia, Héra, Déméter, Hadès, Poséidon et Zeus.
Hades tenant la corne d’abondance – Musée du Louvre
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Rappelons que la supra-conscience s’identifia avec la conscience mentale lorsque Zeus, le supraconscient, avala Métis « l’intelligence tournée vers le discernement », imposant au vital la domination du mental.
Rhéa, femme de Cronos, faisait l’objet d’un culte sur le mont Thaumasion, nom formé sur la base de celui du deuxième fils de Pontos, Thaumas, symbole du plan du « vital vrai » : ceci confirme le nom donné au règne de Cronos, « l’âge d’or », durant lequel le mental réflexif, qui apporte des déformations et des limitations à la vie, n’était pas encore agissant.
Nous avons déjà étudié les dieux qui font partie de l’Olympe. Au cours de son évolution, l’homme doit intégrer les forces qu’ils représentent, devenant leur égal. Les héros de la guerre de Troie en témoigneront, car ils pourront parfois infliger des blessures aux dieux. L’homme parvenu à ce niveau d’évolution n’est plus soumis aux forces mentales qui parcourent le monde de façon cyclique. Il a atteint le plan du Surmental, celui de la Pléiade Maia, mère d’Hermès, et les réalisations correspondantes avec le sixième fils d’Éole, Périères « celui qui agit de façon juste » ou encore « celui qui est passé au-delà des cycles ».
Il nous faut étudier le sixième enfant de Cronos et Rhéa, Hadès, qui a été jusque-là laissé de côté, car il ne figure pas parmi les Olympiens, du moins aux temps homériques. (Nous aborderons Dionysos plus tard car il tient une place à part, n’ayant pas le rang de dieu dans l’œuvre d’Homère et y étant même à peine mentionné. Cet initié considérait sans doute la voie dionysiaque comme l’un des chemins possibles, mais sans la privilégier, probablement en raison des mélanges toujours possibles avec les énergies du vital.)
HADES
Rappelons que lors de la victoire sur les Titans, Zeus, Poséidon et Hadès se partagèrent le monde, Hadès héritant du monde souterrain, le royaume de l’invisible.
Le nom Hadès, Αιδης, a pour lettres structurantes ΙΔ : c’est donc le lieu de réunification (Δ) de la conscience (Ι) dont l’étape ultime est dans le corps (une fois l’union réalisée dans le mental et le vital). Les Anciens considéraient Hadès comme « α-ίδε(ιν), celui qui n’est pas visible » : son royaume est un lieu où ne peut encore pénétrer la conscience, où l’union se fait dans l’inconscient. Pour y parvenir, il faut avoir vaincu Cerbère – et non pas seulement l’avoir ramené au conscient comme Héraclès le fit -, puis avoir traversé le Styx, ce qu’aucun héros n’a jamais accompli. Lorsque le Styx pourra être franchi, lorsque le travail de Perséphone sera achevé, l’Homme abordera le monde « éternel » (Αιδιος), de l’Unité totale.
Son domaine est celui de ce que nous nommons ici « l’inconscient » selon la définition de Sri Aurobindo, et donc du corps qui