ŒDIPE ET LES GUERRES DE THÈBES

Le mythe d’Œdipe et les guerres de Thèbes illustrent le processus de purification des centres d’énergie pour rendre le corps transparent aux forces divines.

Oedipe et la Sphinge, et Hermès à gauche - Musée du Louvre

Oedipe et la Sphinge ainsi qu’Hermès à gauche – Louvre Museum / CC BY (https://creativecommons.org/licenses/by/3.0) https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Oedipus_sphinx_Louvre_G417_n2.jpg

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Satan était visible, mais vêtu de lumière ;
Il semblait un ange secourable envoyé des cieux :
Il armait le mensonge avec les Écritures et avec la Loi ;
Il trompait avec sagesse, tuait l’âme avec vertu
Et conduisait à la perdition par le sentier du ciel

Sri Aurobindo

Si personne après Freud ne peut ignorer le nom d’Œdipe, son histoire en réalité ne fait qu’introduire, par un retournement de conscience, un processus de purification illustré par les guerres de Thèbes.
Dans le tome précédent, nous avons poursuivi l’étude des ascendants d’Œdipe jusqu’aux enfants de Cadmos et nous en rappelons ici les grandes lignes.

Voir Arbre généalogique 21 et Arbre généalogique 22

Les noces de Cadmos et Harmonie illustrent une voie d’incarnation de l’être intérieur (Thèbes) par laquelle « le travail de maîtrise » et de « purification » en vue de la « transparence » de l’être (Cadmos, fils d’Agénor et Téléphassa ou Damno) prend pour but « l’exactitude » (Harmonie, qui, avec les lettres structurantes, implique aussi « une évolution de la conscience vers le mouvement juste de la consécration »).
Ce couple engendra quatre filles et un fils :
– Ino ou l’ascèse excessive des débutants
– Autonoé ou la déviance du chercheur « trop parfait »
– Agavé et son fils Penthée, ou l’attachement à l’effort et à la souffrance (le sentier obscur)
– Sémélé, « la juste soumission » ou « l’exactitude » dans le processus de croissance de l’amour vers laquelle tend le chercheur par la voie de la purification/libération, et son fils Dionysos (la voie qui embrasse la totalité de l’être pour y réaliser la « jouissance » du Divin)
– Polydoros dont la signification est incertaine : soit « celui qui se donne beaucoup, le don de soi », c’est-à-dire le mouvement de « consécration » ou la voie du « sacrifice » au sens où l’emploie Sri Aurobindo, soit « de nombreux dons », c’est-à-dire le développement de la personnalité et de ses capacités.

Si les filles de Cadmos et d’Harmonie peuvent être associées à la voie de « la consécration passive », Polydoros peut représenter celle de « la consécration active » dans le champ de la volonté intelligente réalisatrice. Les deux mouvements doivent se conjuguer afin de réaliser « l’exactitude », c’est-à-dire apporter « la juste vision dans le mental, la juste impulsion et le juste sentiment dans le vital, le juste mouvement et la juste habitude dans le physique ». La réalisation de cette « exactitude » correspond à la soumission entière de la nature extérieure à l’être psychique.

Rien ne permet d’affirmer avec certitude que, dans les mythes primitifs, Polydoros ait eu une descendance. Ce n’est qu’à la fin du Ve siècle, avec Hérodote et les Tragiques, que la liaison avec Œdipe est établie. Toutefois, comme ce dernier héros est associé à des mythes traitant également de purification et de réharmonisation (la guerre des Sept contre Thèbes et celle des Épigones), la filiation semble cohérente.

LA FONDATION DE THÈBES ET SES PREMIERS ROIS

Il est une série de mythes, qu’aucune source ancienne hélas ne confirme,