LES DERNIERS EXPLOITS D’HÉRACLÈS

Les derniers exploits d’Héraclès illustrent les étapes avancées du processus de purification-libération ou de « dévoilement » du divin involué dans la matière. Après l’installation du chercheur dans le surmental, ce sont les premières expériences de la transformation supramentale.

Héraclès combattant Cyknos - Musée du Louvre

Héraclès combattant Cyknos – Musée du Louvre

Cette page du site ne peut être vraiment comprise qu’en suivant la progression qui figure sous l’onglet Mythes grecs interprétation et suit le cheminement spirituel. En particulier doivent être préalablement étudiées les pages qui traitent des douze travaux. 

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Les capacités requises pour accéder au monde supramental :
« Capacité d’élargissement indéfini de la conscience sur tous les plans, y compris le matériel.
Plasticité illimitée pour pouvoir suivre le mouvement du devenir.
Égalité parfaite abolissant toute possibilité de réaction d’ego. »

Agenda de Mère

Dans le précédent volume, nous avons laissé Héraclès à la fin des douze travaux, les « athloi ». Les aventures du héros se poursuivent toutefois avec les « praxeis », les actes libres, qui ne situent pas pour autant « après » les travaux.
Rappelons en effet que le héros avait dressé les célèbres colonnes au début du dixième travail alors qu’il faisait route vers l’île « brumeuse » d’Érythie située aux confins de l’océan en Extrême-Occident pour en ramener les troupeaux de Géryon. Le onzième travail, la quête des pommes du Jardin des Hespérides, concernait l’acquisition de la Connaissance qui se révélait un travail sans fin, et le douzième, la capture de Cerbère aux portes de l’Hadès, une démarche préliminaire au travail dans le corps, à savoir la prise de conscience de ce qui empêche sa transformation.
Les trois derniers travaux étaient donc considérés par les Anciens comme des réalisations de l’humanité future, ce qui était confirmé par leur localisation en des lieux mythiques. Le dernier travail situé en un lieu repérable géographiquement était le neuvième, celui de la Ceinture de la reine des Amazones.
Au fur et à mesure que les initiés progressaient, les expériences vécues sur le chemin de ces trois derniers travaux durent leur permettre de donner quelques indications complémentaires.
Toutefois, aucune synthèse supérieure ne pouvant être faite, la chronologie des mythes correspondants reste très incertaine. Nous avons tenté de les organiser à partir du sac de Troie par Héraclès qui, en toute logique, aurait dû avoir lieu durant le neuvième travail. (Rappelons que les aventures d’Héraclès représentent la théorie du chemin.)

Le sac de Troie

Nous devons reprendre les aventures du héros au moment où il revint avec une flotte de six vaisseaux pour saccager Troie, épisode dont nous avons étudié les principaux éléments au chapitre 3.
Héraclès voulait se venger de Laomédon qui avait refusé de lui donner la récompense promise pour la libération d’Hésione, à savoir les meilleurs chevaux de la Terre que son père Tros avait reçus de Zeus en échange de Ganymède. Tous les fils de Laomédon furent tués sauf Podarcès « celui qui écarte l’incarnation » qui fut racheté par sa sœur Hésione et prit alors le nom de Priam « le racheté ».
Cet épisode indique que le chercheur qui a réalisé la joie en l’esprit (car Ganymède fut enlevé par Zeus pour devenir l’échanson des dieux) bénéficie d’une seconde chance pour retrouver le chemin juste. Il permet en outre d’expliciter l’une des raisons de la guerre de Troie à venir, le maintien du chercheur dans une voie évolutive erronée par manque de consécration.

Ce sac précède donc d’environ deux générations la guerre de Troie puisqu’Hector n’est pas encore né. D’autre part, Priam sera trop âgé pour participer à la guerre qui correspond donc à une phase plus avancée du chemin.
Cet écart de générations situe le sac de Troie à la même période que la chasse au sanglier de Calydon, longtemps donc avant la guerre menée par