Est abordé dans cette page une partie de la descendance d’Éole et d’Énarété dans laquelle figure les héros Sisyphe et Bellérophon. Sisyphe symbolise le sens de l’effort et son petit-fils Bellérophon le travail nécessaire pour vaincre l’illusion.
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Sisyphe poussant le rocher dans le monde souterrain sous la supervision de Perséphone – Staatliche Antikensammlungen
Dans la branche du Titan Océanos, les six premiers travaux d’Héraclès concernent la partie théorique du début du travail de purification-libération. Nous nous intéresserons ici à l’autre branche majeure, celle du Titan Japet et de l’ascension des plans de conscience.
Elle comprend, rappelons-le, deux sous-branches majeures : celle des Pléiades qui décrit l’échelle des plans de conscience et celle de Deucalion et de ses deux enfants, Hellen et Protogénie, qui concerne les réalisations humaines dans l’ascension de ces plans.
La descendance de Protogénie « ce qui naît en avant » est dédiée à la présentation des conquêtes ou réalisations d’états supérieurs de la conscience obtenues par les initiés et les chercheurs intrépides qui ouvrent les chemins du futur.
Celle d’Hellen « l’évolution vers une grande libération-individuation » concerne les chercheurs ordinaires. Le terme « Hellènes » semble réservé chez Homère aux chercheurs mais désigna par la suite l’ensemble des Grecs.
Hellen s’unit à la nymphe Orséis « celle qui s’élance » ou « s’éveille » qui lui donna un fils Éole « celui qui est toujours en mouvement » ou « celui qui marche vers la liberté ou l’unité en conscience ».
La branche d’Hellen décrit donc le chemin vers « l’éveil ». Ce héros régnait à Phthie « la conscience qui pénètre dans l’être intérieur ». C’est une ville de la Thessalie du sud, la province des chercheurs qui « aspirent intensément à la libération ».
Son fils Éole « celui qui est toujours en mouvement » ou « celui qui va vers la libération de la conscience » lui succéda à la tête du royaume, régnant sur la Thessalie et la Magnésie, dans les provinces de « la quête intérieure » et de « l’aspiration ».
Éole s’unit à Énarété, s’orientant ainsi vers « ce par quoi on excelle » ou encore vers « les qualités du corps, de l’âme et de l’intelligence ». Celle-ci est la fille de Déimachos « celui qui tue le combat », c’est-à-dire celui qui cesse de donner la priorité à la lutte contre ses imperfections ou bien encore qui cesse le mouvement d’opposition et de réactivité à l’extérieur. (Rappelons ici l’erreur d’Euripide qui confondit cet Éole avec celui qu’Ulysse rencontra dans l’Odyssée.)
Nous allons aborder dans ce chapitre les cinq premiers enfants d’Éole et d’Énarété (Cf. Arbre généalogique 10, Arbre généalogique11 et Arbre généalogique 12) – il y en a sept au total – dont la descendance décrit les expériences qui peuvent constituer l’horizon des chercheurs ordinaires dans le processus d’ascension des plans de conscience défini par les Pléiades. Nous les avons mentionnés rapidement dans le chapitre 4 du tome 1.
Selon la tradition, le couple Éole-Énarété eut sept fils et cinq filles.
Le nom de cinq des fils ainsi que celui de trois des filles est bien établi dans le Catalogue des femmes, l’une des sources les plus fiables. Il s’agit de Sisyphe, Athamas, Salmonée, Créthée et Périérès, et pour les filles, de Pisidicé, Alcyoné et Périmédé. Toutefois, le manuscrit fut endommagé et un doute subsiste sur le nom des deux autres fils. Apollodore les nomme Déion et Magnès