Ixion et la Guerre des Lapithes contre les Centaures symbolisent respectivement l’orgueil spirituel et une purification approfondie du vital.
La guerre des Lapithes contre les Centaures – Musée du Louvre
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La sincérité est une chose progressive. Pour être parfaitement sincère, il est indispensable de n’avoir aucune préférence, aucun désir, aucune attraction, aucun dégoût, aucune sympathie ni aucune antipathie, aucun attachement, aucune répulsion.
Tant que cela n’est pas réalisé, on ne peut voir les choses dans leur réalité.
Mère
Les Lapithes résidaient au nord de la Thessalie, région des chercheurs « ordinaires » les plus avancés comme le confirme l’étude des héros Ixion et Pirithoos, l’ami de Thésée cité dès Homère comme un Lapithe.
Certains disent que ce peuple chassa celui des Pélasges, premiers occupants du Péloponnèse, signifiant par là une émergence hors de l’ignorance commune et l’entrée sur le chemin. On trouve encore des contingents de Lapithes durant la guerre de Troie. Leur présence se maintient donc longtemps dans les mythes, ce qui explique sans doute pourquoi les Anciens n’ont pas établi clairement leur généalogie qui comprend plus de soixante-dix personnages d’ascendance souvent imprécise.
Nous avons déjà rencontré l’une des familles Lapithe lors de l’étude de Coronis, la mère d’Asclépios. C’est ici à la branche d’Antion et de son fils Ixion que nous nous intéresserons.
L’historien Diodore de Sicile relie ces personnages au Titan Océanos par l’un de ses fils, le dieu-fleuve Penée, le courant d’évolution de la conscience qui entraîne vers la maîtrise. Il suit en cela le poète Pindare qui mentionne Hypsée « celui qui est élevé, en haut », fils du Penée, comme un roi Lapithe. C’est la filiation que nous avons indiquée sur les planches généalogiques et que nous allons détailler ci-dessous.
L’erreur que représente Ixion – l’orgueil spirituel et le manque de gratitude envers le Divin – concerne des chercheurs qui ont eu des expériences et des réalisations avancées car il est l’un des rares héros à partager la table des dieux, à se nourrir du nectar d’immortalité et même à être transporté par Zeus jusqu’au plus haut de l’Esprit (Ouranos). Quelle que soit l’origine de cette erreur, c’est bien dans cette voie de la purification-libération (Océanos) qu’elle doit être impérativement redressée, s’agissant d’une déviance majeure du yoga.
Ixion
Selon la généalogie de Diodore, Ixion est situé dans la branche du fleuve Penée, fils d’Océanos (celle de la libération totale selon la nature). Selon Homère, c’est un fleuve aux « tourbillons d’argent », symboles de mouvements de conscience relativement purs. Avec les lettres structurantes, le Penée représente « l’évolution du juste équilibre, de l’égalité (Π+Ν) ». Il est uni à Creuse « la chair » en signe d’une voie d’incarnation, tournée vers le réel.
La progression du travail de conscience dans l’incarnation produit une ouverture psychique : ses deux filles Daphné et Stilbé seront aimées d’Apollon, ainsi que sa petite-fille Cyrène, fille d’Hypsée.
Nous avons déjà rencontré Hypsée « celui qui est élevé » et Cyrène « l’autorité souveraine » dans l’étude d’Autonoé concernant la déviance du chercheur « trop parfait ». Cyrène donna en effet au dieu Apollon un fils, Aristée « celui qui tient le premier rang » qui s’unit à Autonoé.
Daphné « le laurier » n’est mentionnée dans la descendance du Penée que par Ovide. Elle appartenait initialement à la lignée royale de Sparte dans la descendance de Taygète, la sixième Pléiade correspondant au stade du mental intuitif qui précède le surmental. Elle figurait don