LA LIGNÉE ROYALE D’ARCADIE : ATALANTE

La lignée royale d’Arcadie illustre la libération de tout attachement et la réalisation de l’égalité par l’endurance, égalité incarnée par Atalante.

Atalante luttant avec Pélée

Atalante luttant avec Pélée – Staatliche Antikensammlungen

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Comme pour Tantale et Ulysse, il n’est pas possible de déterminer une filiation certaine pour le Lycaon arcadien, d’autant plus que de très nombreux éléments convergent pour nous inciter à considérer deux Lycaons distincts qui ont été confondus.

Le premier serait un Lycaon pélasgique en rapport avec les débuts du chemin, fils de Pélasgos et donc petit-fils de Zeus et Niobé. Il offrit son fils Arcas comme repas à Zeus, mais ce dernier le ressuscita. Puis Zeus foudroya Lycaon et ses cinquante fils pour les punir de leur orgueil. Ce Lycaon fonda la plus ancienne ville de Grèce, Lykosura, qui permit de rassembler les habitants dispersés.
Divers éléments contribuent à distinguer ces deux Lycaon, parmi lesquels l’appartenance d’Augé (femme d’Héraclès) et d’Atalante à cette lignée, et celle de la femme d’Arcas à la lignée de Taygète. D’autre part, les trois petits enfants d’Arcas (le pélasgien) sont des Lapithes (Thessalie). Selon certains auteurs, ce Lycaon pélasgique aurait eu aussi un fils Arcas qui enseigna à son peuple à cultiver le blé (à travailler au perfectionnement de la nature), à préparer le pain (à la faire fructifier) et à filer la laine (à préparer la réalisation de la tâche, car l’habit est le signe de la fonction.)

C’est le symbole d’un chercheur qui a commencé à rassembler ses énergies dans une seule direction (Lykosura « ce qui découle de la lumière naissante ») et qui offre à l’Absolu la réalisation issue d’une première ouverture lumineuse en considérant qu’elle peut « nourrir » la non-dualité, c’est-à-dire être de la même nature. Le supraconscient met fin à ce fol orgueil.

Le second Lycaon serait le père de Callisto « la plus belle », une suivante d’Artémis, et le fondateur de la lignée royale d’Arcadie, province symbolique de la progression sur le chemin que nous situons entre la Thessalie (la province des chercheurs ordinaires) et l’Élide (l’accession à l’Union) fondée par Endymion ou Aéthlios. Rappelons que les Centaures s’étaient réfugiés en Arcadie après avoir été chassés de Thessalie : repoussés hors de la province ordinaire – l’état de conscience courant – ces énergies vitales non purifiées se réfugient dans une couche plus profonde de la conscience où elles doivent à nouveau être poursuivies lors d’une étape plus avancée du yoga.

Voir Arbre généalogique 27

Toutefois, pour nombre d’auteurs, Callisto n’est pas reliée à Lycaon : c’est une nymphe chez Hésiode, une fille de Nycteus « issue de la nuit » pour Asios, ou encore pour Phérécyde une fille de Céteus « ouverture de la conscience vers un niveau supérieur (ouverture qui permet de descendre dans les profondeurs, d’où aussi le sens de « monstre marin » pour Cétéus).
Cette Callisto serait donc le résultat d’un travail de conscience approfondi.
Le nom Lycaon signifie « lumière naissante (celle qui est obtenue dans la nature inférieure en conséquence de la purification) ».
Rappelons que ce nom est construit à partir du terme archaïque λυγ qui exprime « la lumière qui se manifeste avant l’aube ». Associé à oméga, il indique une irruption de lumière dans la nature extérieure et non dans l’esprit.

Il existe plusieurs versions de la légende de transformation de Callisto. Nous suivons ici celle d’Apollodore.
Comme Callisto chassait les bêtes sauvages en Arcadie en compagnie d’Artémis, Zeus s’en éprit et s’unit à elle contre son gré car elle avait juré de rester vi