La structure de la mythologie grecque, constituée par les arbres généalogiques, est la clef majeure du cryptage. Certaines branches ont déjà été examinées dans le chapitre précédent « Genèse et croissance de la Vie ». Ce chapitre ne traite donc que de la descendance des Titans, à l’exception de quelques sous-branches qui n’ont pu y être raccordées, soit parce que les anciens n’ont pas donné d’indications, soit parce qu’elles se développent transversalement aux branches principales.
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Voir les Planches de synthèse suivantes :
Généalogies – Synthèse générale
Arbre généalogique de Japet – Ascension des plans de conscience
Arbre généalogique d’Océanos – Purification et libération
Cette structure comporte un certain nombre de complexités et chausse-trappes qui doivent être prises en compte lors du déchiffrement.
La difficulté la plus courante provient des différences entre les versions qui nous sont parvenues. Ce fut et c’est encore l’argument majeur de ceux qui nièrent tout sens caché à la mythologie. Les poètes, comme nous l’avons dit, offrent les sources les plus fiables en ce domaine. Car, dans le domaine de l’écrit, la poésie reçue au sommet du mental par inspiration a toujours été le mode d’expression privilégié des initiés. Toutefois, les variantes rapportées par les historiens et les mythologues, le plus souvent compilations de textes perdus offrant des points de vue différents, ne doivent pas être écartées hâtivement. Au fil des siècles, avec l’humanisme croissant et surtout à partir des tragiques, l’intérêt se porta davantage sur les mouvements psychologiques, dans un souci d’édification morale. Puis la volonté de divertissement prenant définitivement le pas, les aèdes et les rhapsodes cessèrent de chanter les vérités éternelles.
Seule une familiarité avec les textes permet donc au chercheur de discerner peu à peu ceux qui portent une vérité issue de l’expérience.
Les généalogies données par Homère, Hésiode (en particulier celles du « Catalogue des Femmes » qui lui est attribué) et d’autres poètes tels Pindare et Moschus, sont celles qui décrivent le mieux les étapes les plus avancées de la quête. Pour les mythes de composition plus tardive qui complètent les enseignements pour les chercheurs moins avancés, tel celui du Minotaure, nous avons surtout retenu la Bibliothèque d’Apollodore ainsi que les excellentes synthèses effectuées par Robin Hard et Timothy Gantz.
D’autre part, pour établir la cohérence des arbres généalogiques et afin d’éviter la confusion d’enseignements ou d’expériences relatées dans les diverses branches, les héros homonymes doivent être soigneusement distingués, bien que leur symbolisme soit similaire, mais à différents degrés d’intensité.
Toutefois, pour faciliter la lecture, nous ne les avons différenciés (par des numéros, par exemple) ni dans le lexique de l’interprétation des noms propres, ni dans les textes. Une familiarité avec les mythes permet de les identifier facilement.
L’ordre de succession des enfants d’une même famille n’est pas toujours explicité dans les mythes, en particulier celui des enfants d’Éole et celui des enfants d’Atlas (les Pléiades) qui sont des éléments clefs dans la progression. Différents indices ont été utilisés pour les situer les uns par rapport aux autres : provinces et villes de résidence, fleuves associés, descendance, etc.
Ces derniers éléments permettent également de relier certains héros ou fragments de branches à des étapes précises de la quête (par exemple, Orphée, désigné comme le roi de Thrace et l’initiateur des Argonautes aux mystères de Samothrace).
Il convient aussi de noter que nombre de mythes concernent de très longues périodes, si ce n’est la totalité de la quête, le mythe exposant la réalisation finale du processus. Par exemple, la victoire sur la peur jusqu’au plus profond du vital, illustrée par le mythe de Persée, ne peut concerner qu’en partie les chercheurs débutants, bien que ce héros soir l’arrière-grand-père d’Héraclès, situant les fameux travaux bien en aval. Il faut donc considérer le travail sur les peurs comme un « chapeau » sur les différents travaux, ces peurs devant être éliminées progressivement du mental puis du vital et enfin du corps.
Les lignées sont toujours établies selon l’ordre patriarcal. Lorsqu’un dieu, un « père divin », intervient dans la conception, il existe aussi le plus souvent un « père humain » qui permet de situer le travail correspondant au but décrit par l’héroïne. Dans le cas contraire, ce qui est très exceptionnel, l’arbre n’en sera pas interrompu pour autant, la lignée se poursuivant par les femmes sur une génération.
Les héroïnes seront donc étudiées en même temps que les personnages masculins auxquels elles sont unies. Elles représentent en général la direction du