Les derniers exploits de Thésée concernent la période intermédiaire entre la réalisation de l’égalité et la descente dans la conscience corporelle.
Thésée emmenant Hélène – National Archaeological Museum of Athens – https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f5/NAMA_18063_Helene_Ph%C5%93be.JPG
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Thésée et les Amazones
Avec l’aide de son ami Pirithoos, Thésée enleva l’amazone Antiope, qui pour certains auteurs était la reine. D’autres la nomment Hippolyte. Pour venger ce rapt, ou bien pour punir l’outrage fait à Antiope lorsque Thésée l’abandonna pour épouser Phèdre, ou encore parce qu’Antiope était tombée amoureuse, enfreignant ainsi la loi de son peuple, les Amazones vinrent attaquer Athènes. Antiope périt durant le combat.
Thésée, en tant que roi d’Athènes, est le représentant des principales actions induites par le guide intérieur dans la structuration de la croissance intérieure, après la première grande expérience de contact (Athéna « le maître du yoga », est la déesse tutélaire d’Athènes dont Thésée est le dixième roi).
Thésée participe donc tout naturellement à toutes les aventures panhélleniques qui suivent la quête de la Toison jusqu’au passage au premier plan de l’être psychique : non seulement à la chasse au sanglier de Calydon, mais aussi, à l’instar d’Héraclès, à une lutte contre les Amazones. Rappelons que Bellérophon, le vainqueur de la Chimère (de l’illusion), avait lui aussi dû combattre ces femmes guerrières.
Diodore inclut Thésée dans la troupe qui accompagnait Héraclès bien que dans les récits les plus anciens (ceux de Pindare et Phérécyde), les expéditions des deux héros aient été indépendantes. Pour nous, qu’elles aient été distinctes ou confondues n’a strictement aucune importance puisqu’elles décrivent une même réalisation de deux points de vue différents (deux lignées différentes).
Cette lutte de Thésée contre les Amazones permet de préciser un point important du travail de maîtrise des énergies primaires vitales (de la chasse au sanglier) : c’est un détachement qui doit survenir naturellement et non résulter de la volonté agissant « par principe », par rejet ou par contrainte, aussi noble puisse paraître l’action de cette volonté. Car il ne s’agit pas ici de la mort de Mélanippé qui illustre la contrainte appliquée sur une énergie qui alors dévie dans le chercheur (elle n’est mentionnée ici que dans une partie reconstituée de la Bibliothèque d’Apollodore qui fait participer Thésée à l’expédition d’Héraclès), mais de la mort d’Hippolyte, c’est-à-dire du principe même de la dissociation par laquelle le chercheur parvient à la sainteté. Hippolyte représente en effet « l’énergie vitale dont on se sépare ».
Nous ne reprendrons pas ici en détail le symbolisme des Amazones qui a été développé lors de l’étude du neuvième travail d’Héraclès et concernait, du feu psychique, à l’embouchure du fleuve Thermodon « le feu de l’union ».
Cette peuplade de femmes guerrières résidait en effet au-delà de la Propontide « le travail avancé sur le vital (Pro-Pontos) », sur les rivages du Pont-Euxin « le vital très étrange, inhospitalier ». Elle avait sa capitale à l’embouchure du fleuve Thermodon « la chaleur (ou l’ardeur) de l’union » qui marque la phase ultime de la progression vers l’union avec le Divin (souvent appelée « vie unitive »), le point culminant de la croissance du feu intérieur. Comme ce sont des femmes, c’est une réalisation et non un travail. Certains auteurs les dépeignent comme des cavalières accomplies, ce qui démontre une parfaite maîtrise vitale : le chercheur est non seulement « maître en sa demeure », mais il est aussi un sage et un saint accompli. Cette réalisation ouvre les portes aux pouvoirs de la vie qui seront totalement acquis dans le travail suivant d’Héraclès, Les