La lignée de l’Asopos illustre la purification des couches profondes du vital effectuée successivement par Éaque, Pélée et Achille. Les autres lignées majeures impliquées dans la guerre de Troie comprennent : la lignée de Tantale, la lignée royale troyenne, la lignée de Sparte, la lignée de Maia et la lignée de Déion.
Pélée luttant avec Thétis qui prend la forme du feu puis d’un gros chat, en présence de Chiron et d’une Néréide – Staatliche Antikensammlungen
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Bien que cela ne soit pas précisé, nous pouvons suivre Apollodore qui fait du dieu-fleuve Asopos un fils d’Océanos, comme tous les autres fleuves, symboles des courants de conscience-énergie qui travaillent à l’évolution.
Le nom Asopos, comme celui de sa femme Métope, est en rapport avec « la vision » (Οψ). Il signifierait « le marécageux » ou « celui qui voit la boue ». On pourrait alors y voir le travail de yoga qui plonge dans les bourbiers du subconscient et de l’inconscient.
Nous avons déjà rencontré quelques-unes des vingt filles de l’Asopos, qui chacune représente un mouvement important du yoga.
– Antiope « un renversement de conscience » qui marque l’entrée dans le processus de purification. Selon Homère, elle eut de Zeus deux fils, Amphion et Zéthos, les fondateurs de Thèbes, la ville où s’incarne le processus de purification/libération. (Toutefois, nous avons aussi considéré lors de l’étude de ces deux héros une autre filiation par Nyctéus.)
– Thébé « le processus d’incarnation de la conscience intérieure » : elle s’unit à Zeus et donna son nom à la ville éponyme.
– Ismène « la volonté personnelle » qui s’unit à Argos « le lumineux », symbole du chercheur de vérité.
– Harpina « une forte évolution des renversements d’équilibre » : elle s’unit au dieu Arès et lui donna Oinomaos « celui qui désire vivement l’ivresse divine », le père d’Hippodamie « la maîtrise des énergies (vitales) ». (Nous avons vu qu’il existait d’autres filiations pour Oinomaos.)
– Salamis « un élan vers la consécration » : elle s’unit à Poséidon, le dieu qui régit le subconscient, et lui donna Cychreus « l’ouverture de la conscience au juste mouvement de l’accomplissement » qui fut le père de Chariclo « une joie célèbre ». Celle-ci s’unit au grand guérisseur Chiron « celui qui manie les énergies de façon juste (à travers les mains) » à qui furent confiés nombre de grands héros dans leur jeunesse, dont Achille.
– Et la plus importante, Égine « le besoin d’évolution » : Zeus l’enleva pour la conduire à Oinoné « la structure pour l’évolution de la joie (le cellier) ». Ce fut Sisyphe « l’intellect » qui révéla à l’Asopos le coupable du rapt. Le dieu-fleuve voulait empêcher l’union de Zeus avec sa fille mais ce dernier, avec sa foudre, le découragea de le poursuivre.
Cet enlèvement perpétré contre la volonté du père montre une réticence du chercheur qui « voit le marécage humain profond » à s’engager plus avant dans cette voie de descente (refus que Zeus s’unisse à Égine). L’intellect apporte son soutien à ce refus (Sisyphe dénonce Zeus à l’Asopos).
Cet enlèvement laisse donc entendre un changement de direction dans le yoga : le supraconscient apporte son soutien au « besoin d’évolution » pour le conduire vers « une structure pour l’évolution de la joie ».
Avant de poursuivre avec l’histoire d’Éaque, fils d’Égine et de Zeus, il nous faut évoquer l’union d’Égine avec Actor (Aktor) « le guide » ou « le juste mouvement d’ouverture de la conscience vers l’esprit ».
Celui-ci est soit un fils de Déion « l’union en conscienceÂ