ARTÉMIS – INTERPRÉTATION

Print Friendly, PDF & Email

Artémis, sœur jumelle d’Apollon, est la puissance du plus haut plan du mental qui veille à la croissance de l’intégrité, de la volonté illuminée.

Artémis dans un chariot tiré par des biches - Musée du Louvre

Artémis dans un chariot tiré par des biches – Musée du Louvre

Artémis est la sœur jumelle d’Apollon. Elle représente l’aspect féminin de la force de vérité/lumière qui conduit l’homme vers le contact et l’union avec le psychique qui doit ensuite ouvrir au monde de l’esprit et permettre la descente de celui-ci dans les plans inférieurs, préparant la transformation. Elle ne peut donc être vraiment séparée de son frère. D’où la gémellité, car il n’y a pas de dualité au niveau de l’être psychique, seulement des aspects d’une même unité. Si Apollon est la puissance « éclairante » de l’âme, Artémis est la puissance chargée de faire croître l’intégrité, la « volonté de l’âme », la « volonté illuminée ».

Voir la Arbre Généalogique 17

Cette page du site ne peut être vraiment comprise qu’en suivant la progression qui figure sous l’onglet Mythes grecs interprétation et suit le cheminement spirituel.
La méthode pour naviguer dans le site est donnée sous l’onglet Accueil.

Artémis se manifeste également par une impulsion du supraconscient lorsque le chercheur est prêt puisqu’elle est fille de Zeus. Elle est le pouvoir qui sait ce qui doit être fait et le fait de façon sûre avec une volonté unifiée.
Cette puissance d’action n’est pas la mobilisation de la volonté dans le vital, qui comporte toujours une part de raideur due aux conflits existant entre les différentes parties de notre être, mais plutôt une totale détermination tendue vers le but, une volonté inflexible.
Les symboles de cette volonté mobilisant tout l’être sont l’arc et le carquois.

Avec son jumeau, elle manifeste la liberté la plus haute : non pas la licence accordée à l’ego de faire ce que bon lui semble, cette revendication moderne du soi-disant « droit à être soi-même », mais la soumission de l’être extérieur à l’être intérieur.
Il y a deux grandes phases de « libération » dans le Yoga : libération de l’esprit de sa sujétion à la nature, puis libération de la Nature de ses processus. Mais on peut aussi considérer une libération mentale qui délivre de l’attachement aux idées, aux préjugés, aux opinions et aux préférences mentales, et une libération vitale qui délivre de l’assujettissement aux sens, aux passions, aux mouvements vitaux, aux attachements affectifs, aux préférences vitales et pour finir, de l’emprise de tout désir.
Mais la libération physique qui délivre de l’emprise des soi-disant lois du corps telles que les maladies et ultimement la mort semble hors du domaine d’Artémis. Mère dut « mettre sous le boisseau » son être psychique lorsqu’Elle commença le yoga des cellules.

Artémis est donc la volonté de l’être psychique, inflexible, car « l’acte » qu’elle suscite est au-delà du doute.
Cette volonté sans mélange ne tolère pas la tiédeur. Elle agit indifféremment pour son propre compte, lorsqu’elle estime avoir été offensée, lorsqu’un héros oublie de l’honorer, ou comme bras armé des autres dieux lorsque c’est une nécessité du point de vue de l’être psychique.
Par exemple, elle chassa de sa suite ou selon certains tua de ses flèches Callisto, alors enceinte des œuvres de Zeus. Comme la nymphe avait fait vœu de chasteté, Zeus avait dû ruser pour parvenir à ses fins. Dans la version la plus ancienne, Artémis agit à l’instigation d’Héra qui poursuivait de sa haine toutes les amantes de Zeus (rappelons qu’Héra représente le mouvement qui freine la tendance évolutive de Zeus afin que tout avance de concert). Le dieu s’arrangea toutefois pour extraire son fils, le petit Arcas, des entrailles de sa mère.
Callisto « la plus belle » et aussi comme mot composé (καλλι+ΣΤ) « belle rectitude », est une nymphe d’Arcadie, région dont la population se prétendait la plus ancienne de Grèce. Ce mythe traite donc d’un processus général au début du chemin : lorsque le sommet d’une phase est atteint, la hauteur « la plus belle », le supraconscient impose une évolution qui semble une chute car elle implique un abandon de l’éta